Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste

J'aime mieux vous dire en un mot ce qui me distingue, me sépare de tous les partis, et fait de moi un homme rare dans le siècle où nous sommes ; c'est que je ne veux point être roi, et que j'évite soigneusement tout ce qui pourrait me mener là.
Lettre à MM. de l'Académie  

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Florence, le 3 mars 1810.

Monsieur,

J Firmin Didot Firmin Didot (1764 - 1836)
 
e mets à la poste une brochure qui sûrement vous fera plaisir. Vous ne serez pas fâché, je crois, de savoir qu'il existe un Longus complet, et ma traduction toute sèche et servile qu'elle est, vous donnera une idée de ce qui manque dans les imprimés. Je pars pour Rome où je verrai d'autres manuscrits de Longus. En les comparant avec la copie que j'emporte de celui-ci, j'aurai un texte qui peut-être ne serait pas indigne de vos presses. Vous pourriez même lui faire encore plus d'honneur, si l'envie vous prend d'animer de quelques couleurs ces traits que j'ai calqués sur l'original. Enfin mandez-moi ce que vous en penserez, et s'il vous duit, nous pourrons donner au public un joli volume contenant le texte et les variantes des manuscrits de Rome et de Florence ; j'entends celles qui valent la peine d'être notées.
J'ai eu bien peu le plaisir de voir Monsieur votre fils2 et personne cependant ne m'intéresse davantage. Toute la Grèce en parle et fonde sur lui de grandes espérances. Donnez-moi bientôt je vous prie, de ses nouvelles et des vôtres, et trouvez bon que je finisse, sans cérémonie, en vous assurant de mon sincère attachement.


[1] Sautelet précise « A M. Firmin Didot, à Paris. »  Note1
[2] Fils de Firmin Didot (1764-1836), Ambroise Firmin Didot (1790-1876), ancien élève de Coraï, devint helléniste de haut vol, en même temps qu'éditeur.  Note2

trait

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